Récepteur de trafic
à transistors
Article paru dans les revues Radio REFde mai, juin et octobre 1968
Beaucoup de radioamateurs, estimant à tort qu'il est nécessaire de disposer de tout un laboratoire pour mener à bien une réalisation importante à semi-conducteurs, hésitent encore
aujourd'hui à utiliser
les transistors dans leurs montages; le récepteur de trafic
décrit ci-dessous n'ayant été réalisé et réglé qu'avec la
seule aide d'un contrôleur Metrix et d'un grid-dip type F8CV,
j'espère que cet article pourra stimuler les adeptes de la
"construction maison" conquis par les avantages des
ensembles transistorisés.
Qu'il me soit permis de remercier ici F3SA à qui je dois ma
propre impulsion de départ.
Le schéma synoptique de la figure 1 montre les principales
fonctions utilisées.
Amplificateur
basse fréquence (fig. 2)
L'étage de sortie est un montage push-pull série sans
transformateur et peut fournir l,5W modulé sans distorsion
notable sur une charge de 2,5 Ohms; les deux transistors de
puissance Tl et T2. sont des ASZ16 ou équivalents (146Tl), donc
très largement dimensionnés, ils sont fixés directement sur le
châssis du récepteur, mais sont isolés électriquement de la
masse par deux feuilles de mica fournies par le constructeur. Il
n'y a aucun risque d'échauffement ou d'emballement.
L'étage driver est un déphaseur à transistors
complémentaires; T3 est un OC74 PNP au germanium, T4 un OC140
NPN au germanium, ils peuvent être remplacés par une paire
AC127, AC132.
Dl qui permet de polariser T3 et T4 est une OA47 (OA85...).
T5 est un OC71 (AC12S, AC126...), la résistance ajustable de 22
kilo Ohms alimentant sa base doit être réglée de manière à
obtenir en A la moitié de la tension d'alimentation; on a
intérêt après réglage à en mesurer la valeur et à la
remplacer par une résistance fixe.
Le condensateur de 1500 pF permet d'augmenter le taux de contre
réaction aux fréquences élevées, et de réduire la bande
passante très large de ce montage à 8.000 Hz environ; on
descend à 5.000 Hz avec un condensateur de 2200 pF.
Le transistor T6 monté en émetteur suiveur (OC7l, ACl25,
AC126...) attaque un circuit en pi chargé de réduire fortement
la réponse aux fréquences élevées; on obtient une fréquence
de coupure de 3000 Hz à -6 dB avec L2=40 mH.
Si Al est l'inductance spécifique du pot utilisé (donnée par
le fabricant), le nombre de spires nécessaire
pour réaliser L2 est donné par
la formule:
L2 est exprimé en Henry
Le modèle choisi est un FP 18/11 de chez Transco avec Al=400,
matériau 3Hl: on trouve donc n = 316 spires: un fil de cuivre
émaillé de diamètre 20/100 permet un bon remplissage de la
carcasse.
La bande passante de cet amplificateur a pu être mesurée par la
suite, elle s'étend de 340 à 2400 Hz à -3 dB et de 230 à 3000
Hz à -6 dB, ce qui convient parfaitement pour l'écoute du
trafic amateur.
L1 est constituée de 30 spires de fil émaillé sur une
résistance de 10 kilo Ohms, elle peut éviter certains
accrochages, surtout sur les étages HF et FI.
Démodulateur
BLU (figure 3)
Le transistor mélangeur T7 (SFT3l7, OC44...) reçoit sur sa base
le signal BLU ou CW 455 kHz à démoduler et sur son émetteur le
signal de battement produit par T8 (SFT316.OC45) monté en
oscillateur à quartz, et amplifié par T9 (SFT3l6, OC45).
La basse fréquence est recueillie sur le collecteur à travers
un filtre RC passe-bas 4700 pF - 1,5 kilo Ohms.
Les fréquences d'oscillation des deux quartz Q1 et Q2 dépendent
de la courbe de sélectivité des étages FI; si l'on dispose
d'un filtre mécanique pour imposer cette courbe, les deux
fréquences sont données par le
constructeur du filtre; si l'on
ne dispose pas d'un tel filtre, il faut prendre deux quartz dans
la bande 455 kHz espacés de 3 kHz environ, par exemple 455 et
458 kHz; on règlera ensuite les étages FI de façon à obtenir
la bande passante correspondante, la méthode de réglage sera
donnée dans le paragraphe suivant.
Les transformateurs TRI et TR2 sont des transformateurs FI 455
kHz pour transistors (Oréor); il faut cependant noter que pour
obtenir l'oscillation de T8 dans ce montage, il est nécessaire
de désaccorder fortement TR1 par la mise en parallèle sur la
capacité déjà existante d'un condensateur C1 dont la valeur
peut atteindre 1000 pF. On vérifie l'entrée en oscillation en
réalisant, avant câblage définitif, les liaisons de la figure
4: on fait l'essai de diverses capacités C1 et l'on conserve
celle donnant à la mise sous
tension un démarrage immédiat de l'oscillation et une bonne
déviation de l'appareil de mesure pour les deux quartz.
L'étage amplificateur T9 compense la perte de niveau due au
désaccord de TR1, il est intéressant de jouer sur l'accord de
TR2 pour compenser une éventuelle différence d'activité des
deux quartz, le montage de la figure 4 effectué sur TR2 avant
câblage définitif permet de vérifier ce point
Amplificateur
FI 455 kHz
Ne disposant pas au début de la réalisation de ce récepteur,
d'un filtre mécanique pour assurer la sélectivité de
l'ensemble, mon choix s'est porté sur le montage de la figure 6;
le réglage de CLl et CL2 permet d'atteindre une bande passante
de 2 kHz à -3 B.
T10 T11 et T12 sont des SFT3l6 (OC45)
TR3 à TR7 sont identiques a TR1 et TR2
CL1 et CL2 ajustables 0-7 pF déterminent la sélectivité de la
chaîne.
Un câblage soigné avec blindages et découplages efficaces
permet de s'affranchir de neutrodynage.
T 10 détecte les signaux AM, le signal BF est recueilli sur le
collecteur à travers un filtre passe-bas RC; le pont de base 100
kiloOhms -1,1 kiloOhms le polarise à la limite de la conduction
en l'absence de signal d'entrée. On obtient en D une tension
dont la composante continue peut varier de zéro à 12 V suivant
la force du signal incident, cependant, il y a un écrêtage de
la tension BF au-delà de 8 V dû à la saturation du transistor;
le système de CAG utilisé permet de pallier cet inconvénient
en empêchant justement cette tension d'atteindre les 8 V
fatidiques.
Notons que le transistor fonctionnant quel que soit le mode de
transmission utilisé, le S-mètre et la CAG seront conservés
pendant l'écoute BLU ou CW.
Le réglage de la bande passante à l'aide de CL1 et CL2
nécessite la construction d'un petit générateur 455 kHz dont
le schéma est donné figure 5, sa réalisation ne pose pas de
problème; le transistor est un OC45 ou tout autre modèle
capable d'osciller sur 455 kHz.
Pour l'étalonner, on injecte le signal obtenu à l'entrée du
démodulateur BLU et l'on effectue le battement zéro, contrôlé
sur le haut-parleur, avec Q1 et Q2, les deux positions
correspondantes ayant été repérées, il est alors possible de
graduer grossièrementt le cadran entre les deux valeurs inscrites, la
précision semble suffisante pour l'utilisation projetée.
Ceci étant fait, nous pouvons passer au réglage des circuits
FI, le contrôleur étant branché entre le point D et la masse,
et la sortie CAG étant provisoirement à la masse (point E).
On branche l'hétérodyne à l'entrée de l'ampli, accordée au
centre de la bande désirée (Ici 456,500 kHz).On place les
ajustables CL1 et CL2 au minimum de leur capacité, et l'on
règle les noyaux plongeurs des différents transformateurs de
façon à obtenir la déviation maximum en sortie, sans oublier
de retoucher le niveau d'entrée de façon à ne pas dépasser 8
V sur le contrôleur. Une excursion de fréquence autour de 456
kHz doit alors montrer une grande sélectivité de l'ensemble.
Sans plus toucher aux noyaux plongeurs, il suffit maintenant
d'augmenter les valeurs de CL1 et CL2, et de s'arrêter à la
bande passante désirée. On notera une forte augmentation du
gain de la chaîne en cours d'opération.
Ayant fait par la suite l'acquisition d'un filtre mécanique 455
kHz, une telle sélectivité au niveau de la FI devenait inutile,
le montage a donc été simplifié en conséquence suivant la
figure 7 et n'apporte aucun commentaire particulier; le gain plus
important de ce montage sera compensé par la perte d'insertion
du filtre.
Circuits de
CAG et de S-mètre (figure 8)
a) Constantes de temps.
Pour l'écoute d'une CW ou d'une BLU, il est agréable que le
S-mètre indique la valeur crête du signal reçu,
plutôt que d'osciller de zéro
à une valeur indéfinissable dépendant entre autre de
l'amortissement du cadre; pour cela, la diode D2 (OA47, OA85...)
permet, à partir de la tension obtenue en D et filtrée par le
circuit RC (7,5 kilo Ohms - 3,2 microfarads), de charger
rapidement un condensateur de 25 microfarads qui ne peut se
décharger que lentement dans les circuits d'entrée à haute
impédance des deux transistors NPN T13 et T14. montés en
émetteurs suiveurs (2N2923, OCI40...).
L'action très nette de ce condensateur peut être supprimée à
l'aide de S8; ce système de constante de temps agit aussi sur la
CAG appliquée aux étages FI, et évite une remontée du gain,
donc du bruit de fond, entre les signaux CW ou BLU.
b) Circuits de CAG
Le transistor T13 évite de charger trop fortement le circuit de
constante de temps, on retrouve sur son émetteur une tension
sensiblement égale à celle obtenue en D.
Le gain de la FI tend vers zéro lorsque la tension en E tend
vers 12 V, comme l'on ne veut pas que la tension en D dépasse 8
V sous peine de distorsions en AM, Il est nécessaire de disposer
une tension constante de 4 V entre les tensions en D et E, en
effet, lorsque VD tend vers 8 V, VE tend alors vers 12 V ce qui
tend à annuler le gain de la chaîne; VD ne peut donc pas
dépasser 8 V.
La tension de 4 V est obtenue à l'aide d'une diode Zener Z1 type
OAZ200 ou 104Z4.
Le potentiomètre de 50 kiloOhms accessible sur le panneau avant
permet d'obtenir simultanément sur l'étage amplificateur 1600
kHz une commande manuelle et automatique du gain, une valeur
inférieure à 50 kiloOhms augmenterait la tension au repos sur
l'émetteur de T13 et retarderait l'effet de l'antifading.
c) Circuit de S-mètre
T14 a le même rôle adaptateur d'impédance que T13, la tension
obtenue sur son émetteur agit sur un galvanomètre 0-500
microAmpères (0-1 mA).
La résistance ajustable de 47 kiloOhms étant au minimum de sa
valeur, on règle le potentiomètre de 20 kiloOhms pour annuler
la déviation du milliampèremètre (compensation de la tension
de repos sur J'émetteur de T14); ceci étant fait, on règle la
résistance ajustable de 47 kiloOhms de manière à avoir la
déviation maximum du S-mètre pour une tension de 8 V en D.
Ce système de S-mètre est très stable, et insensible aux
variations de température rencontrées au cours d'un trafic
normal, même en mobile.
Filtres FI
(Figure 9)
ils sont montés sur une même plaque de circuit imprimé et
permettent trois positions de sélectivité si l'on est
possesseur d'un filtre mécanique: AM-BLU-CW, et deux seulement
dans le cas contraire: AM/BLU - CW.
Le contacteur S2 permet de commuter les différents filtres et
leurs alimentations.
a) Position CW
Le montage classique à
transformateur à prise médiane est remplacé ici par un
déphaseur à transistor plus facile à réaliser: T15, SFT316,
OC45... Le condensateur de neutrodynage CVn est accessible sur le
panneau avant et permet le déplacement de la crevasse de
réjection de part et d'autre de la fréquence de résonance de
Q3.
Si l'écoute de la télégraphie se fait en utilisant le quartz
455 kHz de l'étage démodulateur, la fréquence de résonance de
Q3 devra se situer vers 456 kHz afin d'obtenir une note BF aux
environs de 1000 Hz; 455,800 kHz donneront 800 Hz, etc.
T16 identique à T15 n'a qu'un rôle de séparateur.
b) Position BLU
Lors des essais, seul l'accord série du filtre par un ajustable
6-60 pF en parallèle avec 68 pF, et son attaque à basse
impédance ont permis d'obtenir une réponse uniforme dans la
bande passante; les ajustables 6-60 pF sont réglés au maximum
de gain, le montage présente alors l'avantage de fournir la
même atténuation d'un signal incident que le filtre CW, si bien
que les déviations du S-mètre restent inchangées quel que soit
le mode de sélectivité utilisé.
T17 et T18 sont des SFT316, OC45...
c) Position AM
Afin de ne pas perdre l'avantage précédent, le condensateur
ajustable 3-30 pF est réglé aux essais finaux de manière à
obtenir la même atténuation que sur les positions BLU et CW.
Filtre BF
pour la télégraphie (figure 10)
T10 est un OC71.
Cet étage n'est pas indispensable, mais il permet cependant une
écoute plus agréable de la télégraphie grâce à l'importante
diminution du bruit de fond et du QRM qu'il apporte, il réduit
en effet la bande passante BF au strict minimum nécessaire à
l'écoute d'une CW, et le résultat est semblable à celui d'un
filtre à quartz sur la FI.
La fréquence d'accord du circuit LC dépend de la fréquence du
quartz utilisé dans le filtre FI; avec Q3 = 456 kHz et Q2 = 455
kHz il faut une fréquence d'accord de 1000 Hz; avec un pot BF
identique à celui utilisé dans l'amplificateur basse
fréquence, et C = 0.22 microFarads, il faut L3 = 114
microHenrys; soit np = 535 spires, ce qui est réalisable avec du
fil émaillé 15/100 si l'on fait ns = 100 spires.
Avec les valeurs indiquées, la bande passante à -3 dB est de
quelques centaines de Hertz, Il faut donc vérifier que l'on bien
sur la fréquence désirée et régler le potentiomètre
ajustable de 10 kiloOhms de telle sorte que la mise en fonction
de l'amplificateur sélectif ne modifie pas le niveau sonore sur
le haut-parleur. Pour cela, on branche l'hétérodyne 455 kHz à
J'entrée du filtre CW. On règle la fréquence à l'accord exact
sur la fréquence du quartz (contrôlé au S-mètre); la note
entendue sur le haut-parleur est alors de 1 kHz.
On remplace, au grand soulagement du QRA, le haut-parleur par une
résistance de 2,5 Ohms 2 W et l'on ajuste à J'aide du
potentiomètre de volume P1 la tension aux bornes de cette
résistance à l V environ, tension mesurée sur le contrôleur
en position 3 V alternatifs.
Il faut alors essayer des groupements de condensateurs, dont la
valeur avoisine 0,22 microFarads pour accorder la bobine L3, de
manière à obtenir la déviation maximum du contrôleur de
sortie; on est alors certain de l'accord sur 1000 Hz, il ne reste
plus qu'à régler le potentiomètre P2 de 10 kiloOhms pour
obtenir la même déviation avec et sans ampli sélectif.
Second
changement de fréquence (figure 11).
Le transistor mélangeur T20 est un SFT317 (OC44) chargé sur son
collecteur par un transformateur 455 kHz, il reçoit sur son
émetteur J'oscillation locale à 2055 kHz produite par T21
(OC44, SFT317) piloté par Q4.
La réalisation des transformateurs TR9 et TR10 appelle quelques
commentaires: On part d'un transformateur FI pour transistors que
l'on débobine en notant le nombre de spires primaire et
secondaire. la position de la prise médiane et la valeur du
condensateur; comme les caractéristiques magnétiques du noyau
nous sont inconnues, nous nous baserons sur ces résultats pour
la confection du nouveau transformateur.
Les rapports n1/np et ns/np resteront inchangés.
soient: F1 la fréquence initiale, et F2 = la fréquence
désirée
on a L1.C1/L2.C2=F2.F2/F1.F1
Si nous prenons C2 = C1.F1/F2 cela nous impose L2=L1.F1/F2
Nous pouvons admettre que L1 est de la forme L1=k.np1.np1 et
L2=k.np.np
d'où
Prenons un exemple simple:
F1 = 500 kHz
np1 = 100 spires, prise à 50
ns1 = 10 spires
C1 = 200 pF
On veut travailler sur F2 = 2000 kHz.
on a C2=200x500/2000 = 50 pF
np2=100x1/2 = 50 spires, prise à 25
Notons que comme pour l'oscillateur 455 kHz déjà décrit, la
fréquence d'accord de TR10 doit être inférieure à 2055 kHz si
l'on veut obtenir un bon fonctionnement du montage.
T22 monté en amplificateur accordé est un SFT3l6, sa
polarisation de base est commandée par la GAG et par le
potentiomètre de gain HF, sa résistance d'émetteur n'est
découplée que partiellement par un condensateur de 50 nF, ce
qui permet, lors des réglages finaux, de ramener à une valeur
convenable le gain trop important de cet étage.
TR9 et TRll sont réglés en injectant faiblement le signal du
grid-dip accordé sur 1600 kHz, à l'entrée L de l'étage.
Etages HF
(figure 12)
a) Schéma
Le transistor mélangeur T23 (AF102) reçoit l'oscillation locale
sur son émetteur, le circuit collecteur est accordé sur 1600
kHz (TR12); sa tension d'alimentation est stabilisée à 8 V par
une diode Zener type 108Z4 ou équivalente.
L'amplificateur haute fréquence T24 est un AFZ12 monté en
émetteur commun, sa base doit être couplée d'une manière
lâche au circuit d'antenne; les deux diodes OA85 en
tête-bêche. constituent une protection contre des surcharges
éventuelles de l'étage d'entrée, cette protection n'étant pas
absolue, la borne antenne est mise à la masse par SlA commandée
par une relais 12 V, durant les périodes d'émission, ce même
relais coupe l'alimentation de tous les étages excepté l'étage
oscillateur local T25; cela permet d'éviter tout glissement de
fréquence à la reprise de l'écoute, il est alimenté depuis
l'émetteur par une prise située sur le panneau arrière du
récepteur.
L'oscillateur local T25 est un NPN au silicium (2N914 ou autre,
capable d'osciller à ces fréquences), il est alimenté par une
pile séparée de 4,5 V coupée par l'interrupteur S9A du
potentiomètre de gain BF, son oscillation est visible très
facilement sur le grid-dip en position réception.
Le condensateur trois cages accordant les étages HF, mélangeur
et oscillateur est un modèle 2-14 pF miniature, pour tuners FM
de chez Aréna, il possède un démultiplicateur dans l'axe de
rapport 1/3.
Tous les condensateurs d'accord doivent être au mica.
b) Réalisation pratique
Les trois étages sont montés sur un rotacteur de télévision
à 12 positions, une seule sur deux étant utilisée on a la
possibilité de 6 gammes, la bande 28 MHz a donc été coupée en
deux, ce qui permet une lecture et un trafic BLU plus aisés.
La rigidité mécanique doit être poussée au maximum, pour
cela, les barrettes du rotacteur sont collées à l'araldite sur
des pièces en laiton elles-mêmes soudées aux flasques du
rotacteur; on a deux pièces de laiton par barrette puisqu'il y a
une séparation centrale.
Les mandrins d'origine ont été remplacés par des mandrins Lipa
diamètre 6 mm montés perpendiculairement à l'ensemble barrette
laiton et fixés de part et d'autre à l'araldite.
La bobine antenne se trouve sur la première moitié de la
barrette, les bobines mélangeuse et oscillatrice sont sur
l'autre moitié donc blindées par rapport à la première. Les
contacts de sortie (8 par demi barrette) sont repérés sur le
schéma de la figure 12.
Les trois étages HF et le CV 3 cages sont montés sur une plaque
de circuit imprimé remplaçant la platine du rotacteur; une
démultiplication à ficelles complète celle du CV et permet le
déplacement linéaire d'une aiguille devant les 6 échelles
correspondant aux six gammes utilisables
.
c) Réglages
Le mélange se fait par battement supérieur sur 80 et 40 m et
par battement inférieur sur 20, 15 et 10 m, si bien qu'il n'est
pas nécessaire de disposer de deux quartz au niveau de la
démodulation BLU puisque ce mode de travail inverse
automatiquement la bande latérale du correspondant sur 40 et 80
m.
Le premier réglage consiste à dégrossir la fréquence de
l'oscillateur local à l'aide du grid-dip en position réception,
il doit alors être possible d'entendre l'oscillation du grid-dip
en position émission couplé à l'étage mélangeur; en profiter
pour régler les transformateurs 1600 kHz TR12 et TR11.
Il est alors intéressant de monter un oscillateur à quartz et
de se procurer quelques quartz dans la bande 40 ou 80 m, cet
oscillateur couplé à T24 doit être entendu après quelques
manuvres du noyau plongeur de l'oscillateur, il ne reste
plus alors qu'à coupler cet oscillateur à l'entrée antenne et
à aligner les deux circuits HF.
Un quartz 3,5 MHz donnera tous les débuts de bande, des quartz
de différentes fréquences, un marqueur 100 kHz, ou l'écoute du
trafic permettront d'étalonner le reste de la bande.
Avec les valeurs indiquées, les bandes amateurs couvrent
exactement le cadran, sauf le 40 m qui s'étend jusqu'à 7.175
kHz et le 10 m jusqu'à 30 MHz.
Les détails des circuits accordés sont donnés au tableau 1.
Alimentations
(Figure 13)
L'oscillateur possède sa propre alimentation à l'intérieur du
récepteur sous forme d'une pile de 4,5 V; elle n'est coupée que
par S9A sur le potentiomètre de gain BF; les autres étages
peuvent être alimentés soit par un jeu de 3 piles inclus dans
le récepteur, soit par une alimentation extérieure (batteries,
secteur); l'inverseur correspondant (S8) se trouve sur le panneau
arrière, elle est coupée par S9B en même temps que
l'oscillateur (position arrêt).
S7 est une position attente commandée manuellement sur le Rx et
ne coupe pas l'oscillateur HF, de même pour S1B qui est
commandé depuis l'émetteur grâce au relais Rl.
Une diode type llJ2 protège le récepteur contre toute erreur de
branchement.
Réalisation
mécanique et résultats
L'ensemble, avec piles et haut-parleur est contenu dans une
boîte de 30 x 12 x 21 cm; tous les modules sont séparés par
des cloisons métalliques, les liaisons entre circuits imprimés
se font par câble coaxial ou fil micro suivant la fréquence.
Le cadran mesure 3,5 sur 15,5 cm.
Ce récepteur est utilisé depuis plus d'un an soit en station
fixe à Nîmes, soit en mobile ou portable dans la région
parisienne, les résultats sont nettement supérieurs à ceux
obtenus avec l'intransportable BC3l2, ce qui est heureux; la
sensibilité, qui a pu être mesurée est inférieure au
microvolt, et il m'est déjà arrivé d'entendre sur 15 m des
stations d'Océanie avec antenne intérieure de l,50 m accordée
par self au centre. Il ne faut cependant pas cacher que comme ses
semblables, ce récepteur est sensible à la transmodulation,
ceci se remarquant le soir sur le 40 m; mais il est à l'étude
actuellement de modifier les étages HF et mélangeur en
remplaçant les transistors utilisés par des effet de champ
(FET).
André Ducros F5AD
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